Socialisation primaire
Surement de par mon autre activité d'éducation canine, la socialisation primaire est une période que j'affectionne particulièrement car réellement charnière pour que votre Cursinu puisse évoluer sereinement dans sa vie d'adulte avec le moins de stress inutile possible. Elle se termine en moyenne à l'âge de douze semaines.
Trois points à surveiller et travailler sur ce laps de temps.
- L'imprégnation ou socialisation intraspécifique :
Les chiots commencent à comprendre qu'ils appartiennent à l'espèce canine. Il est important pour cela qu'ils aient suffisamment d'interactions avec leur mère et éventuellement d'autres congénères dont on est certains de l'équilibre mental. C'est pourquoi dès le début de la phase de socialisation primaire, nos Cursini sont mis en contact sous étroite surveillance avec tous nos chiens de manière douce et très progressive dans le respect de chacun.
En effet, c'est durant l'imprégnation que le chiot va définir tout son répertoire de codes canins et de signaux d'apaisement qu'il utilisera ensuite tout au long de sa vie. Ils ne sont autres que l'expression de ses humeurs, de ses envies, mais également un moyen pour s'apaiser et apaiser les autres chiens (et également les autres espèces).
- La socialisation interspécifique :
En dehors de ses congénères canins, votre Cursinu va être amené à rencontrer et évoluer avec d'autres espèces à commencer par les humains. C'est pourquoi ils sont chez nous mis en contact avec tous types de personnes (hommes, femmes, enfants, cyclistes, joggeurs...) de manière régulière, en associant systématiquement leur rencontre à une expérience positive.
Il est également important pour eux de se créer une banque de données « d'espèces amies ».
Toute espèce rencontrée dans de bonnes conditions pendant cette période sera assimilée comme espèce amie. C'est ce qui permettra à vos chiens dans le futur de ne pas aboyer par exemple sur un cheval sans raison apparente mais plutôt de passer en l'ignorant. Nos chiots vivent au contact de chats et rencontrent également lors de nos sorties quotidiennes des chèvres et des chevaux. Ils apprennent à respecter leur présence et à ne pas en avoir peur de manière excessive.
- Mise en place des autocontrôles :
Je suis sûre que vous avez déjà lu ou entendu ce terme qui est aujourd’hui utilisé à tout va. On pourrait le définir par la mise en place de la gestion du stress, de la frustration du chien par lui-même. L’inhibition à la morsure est le premier de ces apprentissages qui démarre dès trois semaines avec la mère et sa fratrie mais aussi avec les humains qui s’occupent de lui. Il va falloir ensuite de manière générale qu’il apprenne à contenir ses émotions et son excitation. L’éleveur (puis sa future famille) peut par exemple interrompre les interactions de ses chiots lorsqu’ils montent en pression de manière exagérée en les détournant sur des occupations plus calmes, lui apprendre à renoncer lorsqu’il est systématiquement à l’origine du contact avec nous.
La socialisation intraspécifique, interspécifique ainsi que l’apprentissage des autocontrôles démarrent lorsque le chiot n’a pas encore quitté l’élevage mais continuent également après trois mois et donc après leur arrivée chez leur famille définitive. C'est ce qu'on appelle la socialisation secondaire.